Le 28 mars 2023, la 3e commission du CESEL (Développement et du Cadre de vie), présidée par Stévyne N'Zaba, accueillait Patrick Haddad, maire de Sarcelles, sur les questions de stationnement.
La première partie de cette commission — qui, outre ses membres avait été ouverte à d'autres membres intéressés du CESEL — était consacrée à l'audition du maire de Sarcelles, avant un échange avec les membres de la commission.
![]() |
Une commission attentive, dont les membres n'ont pas hésiter à formuler des propositions pour des pratiques plus respectueuses de toute la population. |
Sans pouvoir reprendre ici l'intégralité des échanges nombreux entre le maire et les membres du CESEL, il est possible d'en reprendre quelques éléments en commençant par ce qui n'est pas un scoop: les difficultés de circulation et de stationnement sont accrues par des incivilités de comportement. Cela devrait conduire, notamment pour des raisons de sécurité, à passer toute la ville, sauf certains axes, en «zone 3».
![]() |
Vue en montage de la commission (à gauche, M. Sanogo, chargé de mission «démocratie locale»). |
S'agissant du stationnement, certaines habitudes ne se constatent pas qu'à Sarcelles, comme la perception de la «ville en drive», autrement dit avec la tentation de rouler «jusqu'au dernier mètre»... et de se garer en conséquence Cette habitude devra être remis en cause dans une ville appelée — y compris pour des raisons environnementales — à être davantage piétonne (outre le fait que marcher un peu est bénéfique en termes de prévention santé).
De façon générale, même si des mesures ont été déjà prises (réfection de certains parkings), les évolutions prendront nécessairement du temps. Les élus, comme les habitants, devront être à la fois patients et proactifs.
![]() |
Patrick Haddad, maire de Sarcelles |
Se garer à Sarcelles
La question des parkings ne peut se régler en un claquement de doigts, notamment parce que certains parkings actuellement indisponibles relèvent de propriétaires privés. Des procédures ne sont pas impossibles, mais elles sont relativement longues et complexes en dehors même de leur aspect financier.
La municipalité travaille déjà, mais mesure la difficulté d'un dossier fragmenté selon les lieux, 300 places de parking ont été refaites. Le parking de la gare de Garges-Sarcelles, derrière le G20, comprend 80 places; ceux de la place André Gide et de la place Saint-Saëns ont été créés ou gagnés, celui des Lochères est à regagner. Celui du village dans le quartier des Rosiers a 80 places qu’il faut absolument règlementer. 700 places sont disponibles en sous-sol aux Flanades, dont 200 souterraines à regagner.
La question du stationnement dans les zones résidentielles a été évoquée. Des problèmes particuliers se posent notamment autour de la gare de Sarcelles/Saint-Brice: des résidents ne peuvent se garer dans leur rue en raison de la présence de véhicules ventouses à la journée. Ajoutons que Sarcelles est incluse dans une une agglomération dense (penser aux continuités avec Villiers-le-Bel ou Pierrefitte), Elle ne peut donc, comme des villes de province, mettre en place des parkings d'entrée de ville susceptibles d'être ensuite desservies par des transports en commun.
Plusieurs sujets ont été évoqués lors de la discussion: la création de zones bleues pour permettre une fluidification du stationnement (en particulier dans des zones commerçantes), la vidéoverbalisation, la mise de place de dispositifs limitant le stationnement avec un dispositif facilitant la vie des résidents.
![]() |
La présidente de la commission, Stévyne N'Zaba, et le maire de Sarcelles pendant les échanges. |
Les mobilités douces
· L’environnement est aussi important, il faut trouver un équilibre dynamique (court, moyen et long terme) entre le nombre de places de parking dans la ville et la végétalisation des rues qui ne le sont pas. Dans ce cadre, la question des mobilités douces se pose.
Les pistes cyclables sont encore segmentaires, discontinues et donc peu utilisables. Elles doivent être articulées en réseau cohérent pour inciter la population à préférer le vélo dans un contexte sécurisé. Cela implique aussi d'installer plus de parkings à vélo. Des préoccupations de même nature se posent pour les déplacements à pied qui doivent permettre une traversée sécurisée de Sarcelles dans tous les axes, même avec la coupure que représente le boulevard du Général-Leclerc (D916).
On le voit, il y a du pain sur la planche sur une thématique aux problématiques complexes. L'audition du maire, dans un très constructif dialogue, a permis en tout cas de tracer des perspectives et donnera sans nul doute lieu à des réflexions que prolongeront les travaux du CESEL.
Un point sur les travaux de la commission
La seconde partie de la commission a permis de faire un point sur l'avancement des différents projets lancés:
- Du numéro citoyen à l'application mobile (M. Marecar);
- Avenir du logement social à Sarcelles (Mme N'Zaba, M. Labaïed, Mme Pleyo et M. Cahorel, membre associé au titre de la commission des Affaires sociales et de la Santé).
Elle fut aussi l'occasion pour M. Joël Le Calvez de présenter son rapport de mission exploratoire sur La végétalisation à Sarcelles. Ce n'est pas un sujet «parc et jardins» (quelque intéressant qu'il puisse être), mais bien un enjeu de court, moyen et long terme compte tenu d'un changement climatique dont nous mesurons déjà l'impact.
La commission a approuvé ce rapport préliminaire à l'unanimité et proposé qu'il se prolongeât par un rapport et avis dont M. Le Calvez assumera la direction. Le bureau du CESEL, saisi de cette initiative, devrait la valider prochainement.
Crédit photos : Luc Bentz
.